RETOUR

Vidéo et PC : guide pratique

 

1/6

TMpeg EncoderTMpeg Encoder

Ce programme a répondu à l'attente de nombreux utilisateurs en reprenant un peu le principe de fonctionnement de FlaskMpeg et en l'appliquant à une ribambelle de formats souvent problématiques. Certains formats vidéos ne sont pas fait pour être lus à partir d'un disque dur mais plutôt d'Internet (le format ASF par exemple) ou bien certains films sont enregistré en un format peu pratique pour les utilisateurs PC : le Quicktime. Développé par Apple pour ses ordinateurs Macintosh, ce format vidéo malgré son excellente qualité de rendu n'est pas très populaire sur PC et on comprend pourquoi : pour pouvoir le lire, il faut presque obligatoirement installer l'ensemble du logiciel Quicktime (plusieurs méga-octets) et non pas un simple codec (quelques centaines de kilo-octets).

De nombreux utilisateurs ont de ce fait décidé de convertir ces formats vers d'autres plus connus et plus malléables ! Mais avant la sortie de ce TMpeg Encoder c'était bien difficile et il fallait souvent jongler entre différents programmes pas toujours très compatibles et très conviviaux. Aujourd'hui c'est devenu enfantin tant ce logiciel est pratique et bien conçu !

Un logiciel simple d'accès...

TMpeg Encoder - InterfaceUne fois lancé, l'interface simplissime de TMpeg Encoder montre sa force : il suffit de regarder vers la partie inférieure de la fenêtre pour trouver les seules options réellement nécessaires. Trois lignes suffisent pour paramétrer les fichiers sources et le fichier de sortie. Il y une ligne pour la source vidéo et une pour l'audio, mais si vous utilisez une vidéo qui possède du son, alors le programme complètera automatiquement la ligne audio. Libre à vous de garder cette piste audio ou de choisir un autre fichier. Pour la sortie, vous n'aurez qu'à entrer le nom sans préciser une quelconque extension, le programme s'en chargera en fonction des réglages que nous allons définir maintenant.

Pour paramétrer ce fameux fichier de sortie, TMpeg Encoder nous offre trois boutons de contrôle. Passons rapidement sur le troisième "Save" qui ne permet que la sauvegarde des paramètres personnalisés en vue d'une réutilisation ultérieure. Le bouton "Load" est le premier à utiliser car il permet de choisir entre les paramètres prédéfinis et une personnalisation de la conversion. En cliquant dessus, une nouvelle fenêtre apparaît et nous permet de choisir parmi toute une liste de formats aux noms pas franchement commodes !

En y regardant bien on distingue en fait 3 formats différents, chacun d'eux étant déclinés en plusieurs versions (PAL et NTSC, le troisième n'étant pas utile) à choisir selon la source vidéo (Américaine/Japonaise ou Européenne), et même un quatrième si l'on va chercher dans le sous-dossier "Extra". Ces trois formats sont en fait des standards plus ou moins établis de la vidéo. On trouve donc le VideoCD qui n'eut pas beaucoup de succès mais qui préfigura celui du DVD, le Super VideoCD qui est la réponse chinoise au DVD (la Chine refuse de payer les royalties inhérentes à l'utilisation de ce format "copyrighté"), le DVD et enfin le VideoCD 1246 kbps. Nous laisserons de côté les deux derniers qui ne présentent pas de réel intérêt à côté des deux autres (le VideoCD 1246 n'est pas vraiment meilleur, et le DVD trop lourd) et noterons que les plus entreprenants pourront toujours définir entièrement leurs paramètres en choisissant le "Unlock.mcf" du sous-dossier "Extra".

TMpeg Encoder - Modèles 1TMpeg Encoder - Modèles 2
L'intérêt de ces réglages prédéfinis est évident puisqu'ils évitent de passer plusieurs heures à essayer de tout comprendre ! Mais rien n'étant parfait en ce bas monde, vous ne couperez tout de même pas au passage vers le troisième bouton de la fenêtre principale : "Settings". Selon que vous ayez choisis de faire un VideoCD ou un Super VideoCD, les réglages ne seront pas exactement identiques, disons que le second vous laissera une marge de manœuvre un peu supérieure.

... du fait de paramétrages réduits

TMpeg Encoder - Réglages vidéosDans un cas comme dans l'autre il faut commencer par l'onglet "video". Ici, pas grand chose si ce n'est de mettre la "Motion Search Precision" en "High Quality (slow)", qui, comme le nom le laisse supposer, ralentit un peu les opérations mais faisant une sacrée différence visuelle. N'allez en revanche pas plus haut, les temps de compression devenant délirant pour une qualité pas vraiment supérieure. Le format Super VideoCD permet aussi de modifier le bitrate en laissant à "Constant Quality" et en cliquant sur le deuxième bouton "Setting". Vous obtenez alors la fenêtre ci-dessous qui vous permet certaines actions.

TMpeg Encoder - Contrôle du bitrateIci, il est donc possible de modifier le bitrate de votre vidéo à la manière de ce qu'on faisait précédemment avec les DivX. Encore une fois, il n'y a pas vraiment de règles établies et c'est plus au "feeling" que tout cela fonctionne. Après de multiples essais, il m'a cependant été possible de dégager certaines valeurs que d'ailleurs d'autres utilisateurs semblent apprécier aussi. Le paramètre "Quality" doit être placé à 65 alors que les bitrates doivent être à 2500 pour le maximum et 0 pour le minimum. Cela permet à l'encodeur d'avoir une marge de manœuvre importante pour conserver une bonne qualité même dans les scènes les plus animées. Attention toutefois si vous avez des impératifs de taille de fichier. En effet nous avons choisis "Constant Quality", c'est à dire que le logiciel fera de son mieux pour préserver la qualité générale quitte à faire un gros fichier. Si vous préférez miser sur une taille plus précise et moins variable de fichier, il vaut mieux choisir "Constant Bitrate" et définir dans "Setting" un simple 1850 qui sera plus économe en espace disque. A l'inverse il est possible d'améliorer encore la qualité en choisissant "Manual VBR" mais alors là, le fichier a de grandes chances de devenir très imposant !

TMpeg Encoder - Réglages avancésLes réglages vidéos effectués, le travail n'est pas fini pour autant et il faut encore s'occuper des paramètres avancés. Il n'y a que quelques lignes à modifier, mais elles sont assez importantes et si vous ne respectez pas cela vous risqueriez d'avoir une vidéo ou bien aplatie ou alors étirée ! Pour éviter cela et d'autres déformations il faudra mettre selon le type de votre source vidéo "Interlace" ou "Non-interlace (progressive)" et modifier le "Source aspect ratio" (16/9 ou 4/3 en PAL ou NTSC). Pour avoir ces renseignements le plus simple est de lire votre source avec un logiciel comme DVD2AVI si c'est un fichier .vob ou avec le Media Player de Windows pour les autres. Le reste des options de cette page n'est pas important en particulier la liste de filtres.

Tout ceci effectué, il ne vous reste plus qu'à démarrer la conversion au moyen du bouton "Start" tout en haut de la fenêtre principale et à attendre... Moins longue qu'une conversion DivX avec FlaskMpeg, cela pourra tout de même prendre facilement une dizaine d'heures s'il s'agit d'un film complet à convertir en Super VideoCD. L'intérêt de ces deux formats est leur aspect "standard" qui fait qu'ils peuvent être lus pratiquement partout et en particulier sur un lecteur de DVD de salon. Ils présentent en plus l'intérêt d'être nettement moins lourds que le DivX tant en compression comme nous l'avons déjà vu, qu'en décompression (en lecture quoi). Alors qu'il faut tabler sur au minimum un Pentium III 450 pour lire un film DivX, le même long-métrage en Super VideoCD, se contentera d'un simple Pentium 233 !

A titre purement informatif, nous ne ferons que mentionner un troisième format, le XVCD. A mi-chemin entre le VCD et le S-VCD, il offre une meilleure qualité que le premier tout en étant plus petit et moins gourmand que le second. Hélas peu de logiciels permettent de l'exploiter simplement et peu de DVD de salon semblent le reconnaître.


Virtual Dub

Encore lui, eh oui ! Ce logiciel est le couteau suisse de l'acquisition vidéo et il peut faire un grand nombre de choses dans le domaine de la conversion. En fait pour être plus exact, on peut dire qu'il sait pratiquement tout faire et la plupart de ce qui a été montré avec FlaskMpeg lui est possible. Il peut par exemple convertir de nombreux fichiers vidéos vers l'AVI en utilisant n'importe quel codec pré installé. Quelques limitations sont toutefois à signaler : il ne sait pas lire les .vob des DVDs, pas plus que les fichiers MPEG 2 ou les Quicktime et il ne peut transformer ces vidéos en VideoCD, Super VideoCD ou tout autre format MPEG.

S'il peut donc compresser une vidéo de manière assez classique, ce n'est pas ce que nous allons voir maintenant pour éviter de faire doublon. Nous allons plutôt nous attacher à une fonction très intéressante qui permet de ne pas retraiter l'ensemble de la vidéo tout en y apportant d'importantes modifications. Virtual Dub peut en effet changer le format de compression de la piste vidéo et/ou audio sans avoir à les séparer, ce qui évite d'avoir à refaire inutilement tout le processus simplement parce que la bande son n'est pas assez compressée.

Virtual Dub - Direct Stream CopyVirtual Dub - Compression audio

Pour ce faire il faut bien évidemment commencer par ouvrir la vidéo à modifier. Ensuite selon que l'on veuille modifier l'une ou l'autre des pistes, il faut s'assurer que Virtual Dub n'aille pas fourrer ses pattes sur l'image ou le son en bloquant celle qu'il ne faut pas transformer grâce à la fonction "Direct Stream Copy" du menu "video" ou "audio". Pour l'exemple nous allons modifier une vidéo pour en re-compresser la piste audio. Une fois que les options "Direct Stream Copy" ont été correctement sélectionnées, il suffit de cliquer sur "Compression" du menu "Audio" et dans la nouvelle fenêtre de choisir le codec désiré, ici MpegLayer 3. Selon le codec choisi, il peut y avoir d'autre paramètres à définir, mais dans notre cas, il faut simplement opter pour un format de compression en ayant pris soin d'avoir coché "Show all format", pour avoir toutes les options disponibles.

Virtual Dub - Choix de la compression audioVirtual Dub - Enregistrement

J'ai décidé de prendre un 96 kBit/s en conservant la fréquence qualité CD (44 kHz) et bien sûr la stéréo. Ce choix effectué, Virtual Dub n'ayant encore rien fait, on peut toujours modifier ce que l'on veut. De notre côté nous avons terminé, il est donc temps de le signifier au programme pour qu'il puisse se mettre au boulot. En effet, selon le type de compression demandée cela peut facilement prendre beaucoup de temps, bien que dans notre cas la compression Mp3, même de deux heures, n'est pas très gourmande. Donc pour que la transformation puisse débuter, il faut simplement aller enregistrer la vidéo, soit en écrasant l'ancienne, soit en créant un nouveau fichier avec la fonction "Save AVI as...".

Virtual Dub en plein boulotSi au moment de l'enregistrement, et donc de la conversion, Virtual Dub vous donne une erreur c'est que vous avez choisi des paramètres qu'il ne peut traiter. Aussi puisant soit-il, il reste limité par les imperfections et les incompatibilités des différentes codecs. Il faut ainsi parfois repasser par des formats moins compressés, ce qui ôte une partie de l'intérêt de cette technique mais heureusement le plus souvent cela n'est pas nécessaire...


Les autres

Ces trois programmes aussi puissants soient-ils ne sont évidemment pas les seuls, et une requête sur n'importe quel moteur de recherche vous donnera un bon paquet de logiciels destinés à ce genre de manipulations. Il était cependant indispensable de faire un choix et ce sont ces trois derniers qui se démarquaient assez nettement. Ils sont les plus puissants et les plus simples à utiliser. Leur succès a valu à leurs auteurs une certaine notoriété qui encourage le suivi et donc la mise à jour pour corriger les éventuels bugs qui peuvent encore subsister.